Par quoi commence toute création artistique ? Et... a-t-elle vraiment un début ?

Une inspiration forte et instantanée, telle que le vent froid qui vit dans les grandes villes... Une émotion forte qui demande, non, ordonne d’être figée sur un support, que ce soit un papier d’aquarelle ou un mur en béton, une planche de plywood ou une toile. L’encre de chine, l’aquarelle, les crayons et marqueurs de peinture se prêtent à cette impulsion, les outils deviennent les complices du créateur, et chaque mouvement rapide et presque enragé tend à exprimer la beauté de cet instant, où l’idée devient une création.

La beauté et l’harmonie ne sont pas pour moi des mots futiles. Chaque jour, je trouve mon inspiration dans l’observation, la contemplation de ce monde. L’imposance des grands bâtiments urbains, les visages mystérieux des passants, les jeux de lumière ont toujours occupé mon imagination. D’où vient ma passion pour le Street Art, la culture hip hop et l’art de la calligraphie urbaine. Dans mes influences picturales, le fauvisme et le baroque prennent place avec mon amour pour les couleurs vives, ainsi que l’accumulation des détails graphiques. Finalement, les années d’études en graphisme ont laissé leur marque sur mes compositions d’espace, ainsi que sur le côté purement graphique de plusieurs de mes dessins.

Mon objectif est simple, démontrer la beauté qui habite ce monde, la beauté quotidienne et si habituelle que l’on ne la remarque plus. Toute technique artistique n’est pour moi qu’un outil supplémentaire qui ouvre une autre dimension de travail ; l’essentiel ne se fait même pas dans la pensée de l’œuvre, mais dans l’émotion que celle-ci transmet, ce feeling qui vibre, tout comme le vent froid qui habite les grandes villes..